Fatou Kébé, rencontre avec une créatrice au coeur d'or

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Vous les avez remarqué ces maillots de bains canons dans les rayons d'Etam en ce moment, ces maillots aux couleurs chaudes évoquant les terres africaines ?

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La bonne nouvelle ? Ils sont bien soldés en ce moment et comme ils sont vraiment beaux et bien coupés je vous conseille d'aller jeter un oeil. Des couleurs éclatantes, des coquillages, des perles, des coupes parfaites et des matières agréables.

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J'ai eu la chance de rencontrer la créatrice, Fatou Kébé, il y a quelques temps, rencontre qui m'a beaucoup touchée et émue. Fatou m'a raconté, des larmes au bord des yeux, ses voyages en Afrique, l'inspiration puisée au contact de la population, l'atelier de création qu'elle a pu ouvrir sur place et ces femmes formidables avec lesquelles elle travaille. Je n'avais plus envie de repartir, je l'aurai écouté des heures durant.

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Parce que Fatou Kébé ce n'est pas seulement cette collaboration avec Etam pour la collection maillots de bains inspiration Afrique c'est aussi Fatou Fatal sa propre ligne de lingerie bijoux, des ensemble délicats et précieux, faits de perles, de pierres, de dentelle, fabriqués à la main, des créations uniques.

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Fatou a eu la gentillesse de m'accorder un peu de son temps précieux, entre deux voyages et présentations de collections, pour répondre à quelques questions :

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Fatou, je vous laisse vous présenter à nos lecteurs...
Fatou Kébé, 33 ans, célibataire, sans enfants. Créatrice de mode autodidacte depuis 2005. Passionnée de musique, de la nature et de la mode.
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Pouvez-vous me décrire votre parcours ?
BAC Littéraire
En octobre 2005 le projet fatou fatal est récompensé du prix Défi Jeunes pour la Seine-St-Denis avec une bourse de 8500 € pour le démarrer.
En janvier 2006 je crée mon NEW FASHION KEYS
Résidence des Ateliers de PARIS 2006/2007
SALONS :
Participation au Salon International de la lingerie 2007, 2008, 2009
Participation au Salon Prestige Dubaï en octobre 2007
Participation au Carrousel des Métiers d’Art 2006
Participation à la Foire de Paris 2007
En 2009 j'installation l’atelier Fatou Fatal à Neuilly-Plaisance et réalise une collection corsetterie.
En 2010 je collaboration avec ETAM Lingerie sur la collection bain Printemps/Eté 2010 (Thème Afrique)
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Comment êtes-vous arrivée à votre métier de créatrice de mode ?
Un jour, je fabriquais un « djaldjali » ce petit collier en perle que l’on porte autour de la taille. Et il m’est venu à l’idée de customiser un string. Je suis allée acheter toutes les fournitures nécessaires et j’ai donné naissance à un string assez original. Mon entourage a trouvé joli et m’a encouragé. J’ai donc poursuivi l’aventure et continué à réaliser de la lingerie, qui ressemblait plus à des bijoux, avec des perles. Le concept de lingerie bijoux « fatou fatal » était né, je n’ai jamais pu m’arrêter de créer, chaque année, de nouvelles collections…

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Pourquoi avoir choisi le nom Fatou Fatal ?
Le nom ou plutôt le surnom « fatou fatal » m’avait été donné par deux amis producteurs lors d’un dîner. Mon « djaldjali » phosphorescent dépassait de mon jean taille basse et illuminait la pièce à l’ambiance tamisée dans laquelle nous étions. Ils ont dit « waouh, c’est fatal » et m’ont surnommé « fatou fatal ». Aussi, le jour où j’ai eu à déposer un nom de marque, j’ai pensé à « fatou fatal », je trouvais ce nom sexy, ça me ressemblait, c’était rigolo…
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Vos parures de sous-vêtements bijoux n'ont-elles pas choqué au début ?
C’est surtout au Sénégal que ça a pu choquer certaines personnes pour lesquelles on ne doit pas montrer la femme déshabillée, ni faire défiler de la lingerie. Mon défilé de la Dakar Fashion Week en juillet 2008 a fait couler beaucoup d’encre…

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Quelle est votre journée-type ?
Le matin, je lis mes mails et l’actualité mode dans la presse spécialisée. Je réponds à mes clients, contacte mes fournisseurs, fais le point sur les dossiers en cours.
L’après-midi, je me penche sur mes matières premières, réalise des prototypes, dessine…
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D'où vient votre inspiration ?

Des femmes d’abord. De l’air du temps. Ou d’un thème.
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Comment choisissez-vous les matériaux que vous utilisez ?

Je choisis mes matières premières sur les salons professionnels mais aussi lors de voyages qui me permettent de dénicher des choses rarement ou peu utilisées par les professionnels de la mode.
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Quels sont vos projets futurs ?

Poursuivre mes propres collections ainsi qu’en parallèle les collaborations avec d’autres marques comme ETAM Lingerie et des maisons de haute couture afin de me diversifier et développer les activités de mon atelier au Sénégal. En septembre 2010, je participe au salon Ethical Fashion Show à Paris et en décembre au Carrousel des Métiers d’Art et de la Création.

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Mille mercis à Fatou pour son accueil, sa générosité et tout ce qu'elle m'a apporté durant notre entrevue.

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